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Gouvernance du foncier et changement climatique au Sud du Tchad : quels enjeux dans les provinces de Logones et Mandoul ?
Allambademel Vincent de Paul (Université de N’Djamena)
Université de N’Djaména, Enseignant chercheur. Mes recherches sont orientées également sur la question de l’environnement et du foncier en lien avec le développement durable. J’interroge sur l’avenir des paysans face à l’accaparement des terres par les nouveaux cultivateurs, éleveurs et l’influence du changement climatique sur leurs activités.
Depuis quelques décennies, les terres du Sud font l’objet systématique de convoitise des nouveaux arrivants. Le conflit foncier ne cesse d’appauvrir la population. Lorsqu’on arrache la terre à quelqu’un, on ne se rend pas compte qu’on vient de faire une victime qui est désormais admise dans la cour des vulnérables. S’agit-il d’une nouvelle stratégie de domination et d’appauvrissement de la population autochtone ou d’une pure réalité politique ? Jusqu’où ira l’ingérence administrative et politique sur les terres, seules ressources et richesse de la population paysanne ? Assisterons-nous impuissamment au développement du phénomène de la pauvreté et la mort lente des cultivateurs traditionnels ?